Sophie souhaiterait échanger avec d’autres mamans ayant vécu des moments marquants comme elle, si vous voulez échanger quelques mots avec Sophie, veuillez nous contacter à avep2009@gmail.com, nous vous mettrons en relation.
Voilà mon histoire.
Je vais bientôt avoir 26 ans, je suis une jeune maman et par chance, je suis encore là pour vous donnez mon témoignage.
Après avoir vécu une grossesse magnifique, j’accouche d’une merveilleuse petite fille le 06 avril dernier, deux semaines plus tard, je me plains d’un mal de dos coté gauche avec difficultées à respirer, pensant que c’est un nerf bloqué suite à une position d’allaitement la nuit ( couché sur le coté ), je vais voir un ostéopathe qui confirme ma croyance, il me remet le soi-disant nerf en place et me dit que le nerf va être enflammé et douloureux quelques jours…
4 jours de douleur (si petit mot pour une atroce souffrance) et impossibilité de dormir… Allongée, la douleur est pire.
Cette souffrance semble passée.
1 semaine plus tard, une douleur extrême retentit, la même, mais de l’autre coté… je retourne voir l’ostéopathe… revit la même chose sur deux jours et commence à avoir la jambe droite qui gonfle.
Je ne peux plus combattre, je ne peux plus renié le faite que je vais mal, je souhaite resté pour mon enfant mais la fatigue se ressent de trop… j’ai le teint d’une morte, l’énergie d’un légume…
Direction urgence !
Verdict: Embolie pulmonaire/infarctus pulmonaire et phlébite.
Pendant mon hospitalisation ( 3 semaines et 4 jours ), j’ai eu des angioscans qui ont révélés des caillaux dont un inquiétant dans la veine cave en haut ( environ 8 cm en dessous de la poitrine ) d’une taille de 6 cm et deux jours après, il ne faisait « plus que » 1 cm 8 à l’écho doppler, ils étaient prés à m’envoyer dans une grande ville pour me poser un filtre et finalement non suite à cette écho ( mais apparemment angioscan et écho doppler sont pas comparables ).
J’ai la jambe (phlébite) thrombosé jusqu’aux veines rénales.
J’ai également fait une scintigraphie à ma sortie qui a révélé aucune séquelle aux poumons suite aux embolies. (j’ai du mal à y croire, je pensai qu’ils en auraient souffert eux aussi).
[Pour ne rien arrangé, j’ai aussi eu une allergie ( urticaire ) suite certainement au nombreux médicaments pris.
Pendant une écho doppler, ils ont aussi vu des micro calculs dans la vésicule… dont certains ont migrés et ont été extrêments douloureux… crise de coliques hépatiques!
Un régime SANS GRAISSE m’a donc été prescrit jusqu’au 26 octobre 2011 jour de l’opération de l’ablation de la vésicule]
Je suis sortie depuis le 26 mai 2011, j’ai vécu chez ma belle-maman avec mon bébé et mon conjoint le temps de me requinquer un peu… car cette période: accouchement, allaitement, embolies pulmonaires, phlébite, hospitalisation m’a complètement épuisée!
Je suis sous Préviscan au soir et à l’Exilium le matin et bien sûr j’ai aussi les bas de contention classe trois que je porte tous les jours et même parfois la nuit car j’avoue que même si ce n’est pas drôle tous les jours à porter, ils me font un bien fou lors d’une longue marche ou lorsque je piétine toute la journée.
J’ai vu une hématologue, nous n’avons rien décelé d’inquiétant hormis une petite anomalie au sang qui toute seule n’est pas dramatique ni inquiétante donc pour elle, cet épisode n’est pas lié à çà.
Au jour d’aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi j’ai vécu tout cela, « le surpoids peut-être » dit un médecin (mais d’autres femmes bien plus obèses ont donné naissance à des enfants sans que rien ne leur arrivent quelques jours après), « la position du bébé » dit un autre…
Je pense peut-être à la péridurale car pendant mon accouchement, ma jambe (ou j’ai eu la phlébite) était inerte, je ne pouvais même plus la dirigée…
Tout est revenue à la normale après alors je ne sais toujours pas POURQUOI?
Maintenant,  je vis presque bien et c’est déjà beaucoup par rapport à d’autres qui elles n’ont pas eu la chance de s’en sortir.
C’est pas toujours facile car je n’ai plus cette innocence sur la mort et je sais qu’elle peut frappée à tout moment.
Je suis suivie par un phlébologue et un cardiologue (le caillau dans ma veine cave à l’air de s’être fibrosé, ma jambe est toujours bien thrombosé et les électrocardiogramme sont très bien, rien à décelé.
Un psy m’aurait certainement fait du bien également car bien sur malgré toutes ces souffrances atroces, les cicatrices du corps s’ouvrent encore par moment mais les plus dures restent celles dans la tête et dans le coeur, d’avoir été séparée de mon bébé, ma fille âgée de quelques semaines.
Si d’autres mamans ont vécues ces moments marquants, nous pouvons échanger quelques mots.
J’espère que votre site pourra aider quelques jeunes filles ou femmes à décelé rapidement le moindre soucis et ne pas faire comme moi, attendre que ca passe.
Il est bien entendu INTERDIT que ma fille est la pilule (quand elle aura l’âge). Sa mamie a eu une phlébite, sa maman des embolies pulmonaires et une phlébite, on va pas tenter le diable!
A tous mes frères et mes sœurs de sang, au ciel ou sur terre, une pensée pour vous.
Epilogue : En mai 2002 suite aux avis de mes différents médecins, cardiologues ect, on m’a arrété le Préviscan et deux mois après je récidivai et aujourd’hui, je suis sous Préviscan à vie.