A presque 17 ans, ma gynécologue me prescrit ma première pilule Diane 35. Au bout de la troisième plaquette, je ressens un matin de forte douleur a la poitrine lorsque je respire. Je me rend chez mon médecin généraliste, qui me trouve une tachycardie. Je me rend aux urgences.
Sur place, le médecin pense à une douleur intercostale, et me fait une prise de sang. Après des heures d’attente et de souffrance, je passe un scanner, qui révèle une embolie pulmonaire bilatérale. Il n’y a aucun antécédent dans ma famille. Les médecins recherchent un problème de sang, mais je n’en ai aucun. On m’apprend finalement que j’ai « mal réagi » à ma pilule. Finalement, après 2h de souffrance, où je peinai à respirer, j’ai reçu un médicament antidouleur et un anticoagulant. J’ai été hospitalisée 3 jours. A ma sortie, je suis restée allongée deux semaines chez moi, sans pouvoir me lever sans ressentir de violentes douleurs. J’ai porté des bas de contentions pendant 6 mois. J’ai eu un infirmier à domicile pendant 2 semaines. J’ai été sous anticoagulant pendant 6 mois, avec prise de sang tout les mois. Finalement, après un examen complémentaire, on m’apprend que j’ai une partie du poumon nécrosé. Encore aujourd’hui, à 20 ans, monter une marche provoque un essoufflement.
Pas facile à 17 ans, d’entendre « ne fait plus de sport, ne boit pas de café, ne reste pas trop débout, ne fait pas d’effort. » J’ai surtout été choquée quand j’ai entendu « heureusement que vous êtes vite venue, vous auriez pu arrêter de respirer et mourir ».
Aujourd’hui, je reste choquée par cette histoire et diminuée au niveau de mes capacités physiques.
J »espère que cette association pourra sauver des jeunes femmes, qui ne se doute pas des conséquences que peut avoir leur pilule…