Bonjour, je m’appelle Clémence, j’ai 19 ans.
En Juillet dernier, vers la fin du mois, j’ai commencé à ressentir subitement des essoufflements. Je ne pouvais plus monter ne serait-ce qu’un seul étage sans être complètement essoufflée après. S’ajoutait à cela, une tachycardie constante. Sur le coup, je n’ai pas pris ces symptômes au sérieux. Je n’ai jamais eu de problèmes sérieux de santé auparavant, je suis plutôt sportive et en aucun cas je n’ai fais le rapprochement avec la pilule (que je prenais depuis 1 mois et demi à peine!). Au bout d’une semaine, j’ai quand même signalé cela à mon médecin lors d’une simple visite pour un vaccin à la base. Après une prise de sang qui s’est révélée mauvaise (mes d dimères étaient 8 fois supérieures à la moyenne), on m’a directement transférée aux urgences. Il s’est avéré après une longue attente à l’hôpital que je faisais une embolie pulmonaire bilatérale massive. A 18 ans! j’ai été hospitalisée en soins intensifs de cardio pendant 4 jours avant de passer au service de cardiologie 4 autres jours. Clairement, j’aurais pu y passer.. j’ai été prise à temps. La pilule a été selon le cardiologue l’élément déclencheur de l’embolie. Mon Doppler ainsi que mon échographie thoracique étaient niquel… Je n’avais que la prise de pilule comme facteur de risque. J’ai eu du mal à réaliser ce qui m’était arrivé. Je suis sous anti-coagulant depuis 6 mois maintenant et je fais de temps en temps des crises d’angoisse de peur d’en refaire une.. Le choc est réel. En lisant tous ces témoignages, j’ai voulu faire part aussi de mon histoire et soutenir les victimes et familles de celles qui n’ont pas eu autant de chance.. Il est important de montrer à quel point les pilules peuvent être dangereuses et ne pas sous-estimer les risques. Les médecins en prescrivent une souvent trop facilement sans prendre en compte les possibles effets, sans poser de questions sur d’éventuels antécédents et sans suivi de la tolérance. Le danger est réel et peut survenir très tôt après le début de la prise.