J'avais un peu plus de 40 ans lorsqu'un matin, très tôt, j'ai été réveillée par une douleur dans la poitrine.

Je me suis levée 2 heures plus tard pour aller travailler, avec des difficultés pour respirer. Toute la journée a été difficile car je ressentais cette douleur et ne me sentais vraiment pas bien.
Lorsque j'ai voulu m'allonger le soir, la douleur était tellement forte qu'il n'y avait que la position debout qui me convenait. A minuit, mon mari a alors prévenu les secours qui m'ont placé sous oxygène immédiatement afin de soulager la souffrance et pouvoir respirer.
Les examens à l'hôpital ont révélé une embolie pulmonaire. Je suis restée hospitalisée pendant 5 jours.

Je prenais la pilule de 3e génération Minesse des laboratoires Pfizer depuis plusieurs années, sur ordonnance de mon gynécologue qui me suit depuis plus de 15 ans.
Pourquoi ce spécialiste me prescrivait une pilule œstroprogestative alors que j'avais plus de 35 ans et savait que je fumais environ 7 cigarettes par jour ? Un autre mode de contraception aurait dû m'être préconisé.

Les examens à l'hôpital ont formellement identifié que la pilule était responsable non seulement de l' embolie pulmonaire mais aussi de lésions au foie. En effet, les différents scanners, IRM et échographies ont montré 3 hyperplasies nodulaires focales de 12 à 35 mn.

J'ai été traitée avec un anticoagulant par AVK ( Préviscan ) pendant 6 mois, sous contrôle régulier de prises de sang. J'ai été arrêtée pendant 45 jours pour mon activité professionnelle. Je dois faire contrôler annuellement l'évolution des 3 lésions focales.
La pilule m'ayant été interdite, j'ai subi une stérilisation tubaire (ligature des trompes) en mars 2012 et perdu les 4 kg pris au début de la prise de Minesse.

Les analyses sanguines plus poussées ont révélé que je suis porteuse de la mutation du facteur V de Leiden et provoque une résistance à la protéine C activée. Cette affection entraine une coagulation du sang plus rapide et peut conduire à des maladies thrombo- emboliques. Cela touche environ 6 à 8 % de la population européenne et peut se transmettre par génération. Cette situation à risque interdit la prise de pilule d'œstrogènes.

Depuis, mes soeurs et nièces ont effectué ce test pour savoir si elles étaient aussi porteuses du facteur V de Leiden et ainsi limiter les risques thrombiques en évitant les pilules de 3e et 4e génération.